28 August 2006

Jospin : Le retour du retour

Le retour de Jospin est apparemment génial. Son « craquage » semble indiquer un changement profond de stratégie. il est coutûmier du fait puisqu'on se souvient de son "projet pas socialiste" de la campagne 2002. Après ces multiples tentatives de revenir dans le débat et les échecs répétitifs et cuisants qui s'en suivirent, nous nous voyions confrontés face à un dilemme. Sa précédente tentative de faire son retour sur TF1 n'avait rien donné, bien au contraire elle a semblé consacrer la montée de Ségolène. De ce fait, on peut se demander comment cette homme à l'analyse si fine soi-disant ne parvient pas à prendre du recul et à envisager d'autres moyens d'actions au sein du socialisme Français. Évidemment selon lui la stratégie guerrière ne s'applique à la stratégie politique :

« Il ne faut pas confondre la guerre et la démocratie, quand vous êtes battu, c'est douloureux mais ce n'est pas un combat où vous pouvez perdre la vie. Cette rhétorique guerrière est absurde ! »

Donc évidemment, pourquoi considérer qu'il n'a pas le droit de se représenter aujourd'hui. Mais le triste sort fait à cet homme défait par lui et par l'histoire s'acharne et le fait se contredire un peu plus loin :

« Mais si on se préoccupe de l'art de la guerre, avez-vous déjà vu beaucoup d'armées qui, à la deuxième bataille, partent avec un général vaincu ! ? »

Si Napoléon ou Jules César n'avait pas su perdre auraient-ils gagner ? Je crois aussi que cette idiome aurait pu être appliquée aujourd'hui encore. Pourquoi les adhérents socialistes choisiraient un candidat qui ayant été Premier ministre pendant cinq ans- ce qui s'est rarement vu pendant la cinquième république- puis favori en face d'un président aux casseroles assourdissantes le choisirait à nouveau à moin d'être tombé sur la tête... De toute manière le retour est bien trop pathétique pour pouvoir être pris au sérieux. La vérité sur son échec est pourtant bien là : l'ego. L'ego qui lui fait encore mépriser la démocratie participative, qui lui fait mépriser les résultats des sondages, mépriser le débat sur le fond et les actions. 

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